Est-ce une bonne idée de devenir camgirl pour payer ses études ?

Est-ce une bonne idée de devenir cam girl pour payer mes études ?

Je voudrais devenir camgirl pour payer les études, qu’en penses-tu ?

Ce sont des questions qu’on me pose souvent en message privé et auxquelles il est difficile d’apporter une réponse tranchée. Je vais donc essayer de vous apporter un maximum d’informations afin que vous pussiez prendre une décision éclairée.

Pour être honnête avec mes lectrices, j’ai débuté mon activité de camgirl une fois dans la vie active. Je n’ai donc jamais été dans le cas d’une camgirl étudiante. Néanmoins, mon expérience et mes échanges avec plusieurs étudiantes qui sont devenues camgirls pour financer leurs études me permettent de vous donner quelques éléments.

Les avantages pour une étudiante de devenir camgirl

Commençons par les avantages de devenir cam girl pour financer sa vie d’étudiante :

• des horaires flexibles : c’est un gros plus pour une étudiante dont le temps alloué à son activité professionnelle est bien souvent le soir et éventuellement le weekend. De par la possibilité de travailler à presque n’importe quel moment, l’activité de camgirl est totalement compatible avec les contraintes horaires d’une étudiante. De même, vous avez également la possibilité de moins travailler à l’approche des partiels / examens et de plus travailler lors des vacances par exemple.
• des gains qui peuvent être importants rapportés au nombre d’heures travaillées : par rapport à un boulot de serveuse ou d’employée MacDo (job classique d’étudiante), le revenu que peut dégager une camgirl est beaucoup plus important rapporté au nombre au nombre d’heures effectuées. Certes, ce n’est pas forcement le cas les première semaines car la création du clientèle stable prend un peu de temps, mais une fois sa clientèle établie les gains d’une camgirl peuvent être sans rapport à ceux d’un job d’étudiante conventionnel.
• pas besoin de se déplacer : une étudiante n’a souvent pas de voiture et est donc dépendante des transport en commun si elle ne trouve pas de travail juste à coté de chez elle. Transports en commun qui ne sont pas toujours disponibles ni forcement des plus agréables lorsqu’on travaille le soir et qu’on finit à 23h… Une camgirl travaille depuis chez, elle n’a donc pas ces inconvénients : pas de perte de temps en transport, pas de dépense et une sécurité maximale en restant chez elle.
• qui dit étudiante dit jeune (le plus souvent) : vous partez donc avec un avantage dans le milieu des camgirls. Les clients préfèrent les filles jeunes (il suffit de regarder le nombre de tag #teen sur les sites de webcams) alors autant en profiter! Camgirl est un des rares métiers où être jeune avec peu d’expérience est finalement un avantage 🙂
• compétence en marketing (réseaux sociaux / community management) : si vous vous investissez sérieusement dans votre activité de camgirl, vous allez développer des compétences pratiques en marketing. La gestion d’une base de fan n’est ni plus ni moins que du community management. De même, être à l’écoute de ce que recherche vos clients pour proposer des shows en conséquences fait partie des bases du marketing (analyse du besoin client).

Les inconvénients pour une étudiante de devenir camgirl

Maintenant que nous avons passé en revue les nombreux avantages, passons aux principaux inconvénients. Car oui, tous n’est pas idyllique.

• on ne peut pas le marquer sur son CV : et oui, dans la société actuelle, indiquer qu’on a été camgirl sur son CV revient plus à se tirer une balle dans le pied qu’autre chose (sauf si vous postulez chez Jacquie et Michel!). Camgirl est une expérience difficile à valoriser sur le marché du travail. Et même si vous avez appris beaucoup de chose sur le marketing, le Community management, le psychologie masculine et j’en passe, il vous faudra vous créer d’autres expériences dans ces thématiques pour pouvoir les mettre en avant sur votre CV
• risque d’être découverte : c’est, je pense, le point le plus bloquant chez beaucoup de filles (étudiante ou non d’ailleurs). Heureusement, il existe de nombreuses techniques pour limiter grandement le risque d’être découverte. Je vous invite à lire cet article pour plus de détails. Vous pouvez limiter encore plus ce risque en utilisant une plateforme de shows privés comme Xmodels. Maintenant, le risque zéro n’existe pas mais l’application de ces conseils (comme la limitation de la diffusion de vos shows à des pays hors France par exemple) l’amoindri fortement.
• dernier inconvénient et c’est le plus sournois : le salaire de beaucoup de travails accessibles après vos études risque de vous sembler faible. En effet, si vous réussissez à gagner entre 800 et 2000€ par mois (ce qui est réaliste) en diffusant le soir après vos cours, vous risquez de ne pas trouver très intéressant de travailler à temps plein comme salariée pour 1800€ ou 2000€ par mois (et encore, beaucoup de boulot paient moins…). Certes, ce n’est pas comparable (pas de vacance, pas de CE… en tant que camgirl) mais quand même. Attention point important : s’il peut être tentant d’arrêter ses études pour gagner plus d’argent comme camgirl je déconseille grandement de le faire. Camgirl n’est pas un métier sûr et stable, finissez d’abord vos études afin d’avoir toujours un plan de secours.

Témoignages d’étudiantes et Ex-étudiantes camgirls

Après avoir exploré les avantages et les inconvénients du camming pour les étudiantes, j’ai souhaité enrichir cet article en donnant la parole à des filles qui ont vécu cette expérience. Les témoignages suivants, que j’ai (difficilement !!) recueilli auprès d’anciennes et actuelles étudiantes camgirls, vous montrent donc un retour sincère de leurs parcours. Vous le verrai, chaque témoignage est unique et reflète aussi bien la diversité des motivations que les défis et les réussites rencontrés dans cette activité.

J’espère que ces témoignages apporteront une dimension humaine et personnelle et vous permettrons éventuellement de vous identifier à une des ces filles (dont les prénoms ont bien évidement été changé).

Quand mon job de serveuse a disparu avec la fermeture des bars lors du COVID, je me suis lancée dans le camming, un peu par désespoir car j’avais besoin d’argent et beaucoup de chose étaient fermées à cette époque. Mais quelle révélation ! J’ai mélangé ma passion pour l’art (j’étais en études d’arts appliqués) avec mes shows, créant quelque chose d’unique. C’est devenu mon échappatoire, un espace où je pouvais être moi-même, expérimenter et payer mes factures. Je n’aurais jamais cru dire ça, mais le camming a été une bénédiction inattendue.

Julie, 23 ans, étudiante en arts appliqués

Le camming pour moi, c’était juste un moyen de joindre les deux bouts. Ça payait le loyer et les frais de tous les jours, mais ça ne m’enthousiasmait pas. Je l’ai fait par nécessité, pas par passion. C’était un travail comme un autre, avec ses bons et ses mauvais côtés. J’ai fait ce qu’il fallait pour financer mes études, mais je n’en garde pas un souvenir particulièrement marquant.

Sarah, 26 ans, ex étudiante en littérature

Être camgirl tout en étudiant l’ingénierie ? Ça sonne bizarre, mais ça a marché pour moi. J’ai fais ma dernière année d’étude dans une université américaine et cela coute cher, très cher. J’avais des aides avec mon école française et mes parents mais cela ne suffisait pas et j’ai du contracter un prêt étudiant. La mentalité est tout autre au US et j’ai trouvé un équilibre parfait entre mes études, la vie américaine et mon activité de camgirl. Grâce au camming, j’ai pu solder mon prêt étudiant et terminer mes études sans dette. Et quand on connait le coût d’une année d’étude dans une bonne université américaine, c’est plutôt pas mal. Aujourd’hui dans la vie active au Canada, je fais encore des shows régulièrement, à la fois pour le plaisir et pour l’argent évidement.

Léa, 25 ans, ex-étudiante en ingénierie

Quand j’ai commencé le camming, je pensais que c’était la solution facile à mes problèmes d’argent. Mais la réalité était différente. Les longues heures, la peur d’être découverte… c’était épuisant. Oui, ça m’a aidée financièrement, mais à quel prix ? J’étais constamment anxieuse, toujours sur mes gardes. C’était une expérience pleine de contrastes, parfois gratifiante, souvent éprouvante.

Charlotte, 28 ans, ex-étudiante en psychologie

Perdre mon boulot de serveuse au moment du COVID m’a d’abord semblé être la fin du monde. Je ne savais pas comment j’allai finir ma première année d’étude et me demandé même si elle n’allait pas être le dernière. Mais après quelques recherche sur internet à propos d’Onlyfans et MYM, j’en suis venu au camming et j’ai découvert une autonomie que je n’avais jamais eue. J’ai pu vraiment me concentrer sur mes études (que j’adore !) sans stress financier. C’était étrange au début, mais les gains, la flexibilité, tout cela m’a donné une liberté incroyable. J’ai appris tellement sur moi-même durant cette période et me demande aujourd’hui si je ne vais pas continuer l’année prochaine en même temps que mon travail.

Emma, 23 ans, étudiante en sciences politiques

En conclusion, je ne sais pas si devenir camgirl pour payer ses étude est une bonne idée car cela dépend de votre situation, de votre temps à allouer à cette activité, de vos attentes financières et de votre gestion du risque. Mais, cela est clairement une possibilité qui a réussi à de nombreuses filles !